« D’ailleurs, si des extraterrestres débarquaient un jour sur notre planète, ils ne s’y tromperaient pas. Ils chercheraient sans aucun doute à discuter avec elles. Elles [les fourmis] : les vrais maîtres de la Terre. » — Les fourmis
Un aperçu :
Les fourmis est une des œuvres les plus célèbres de Bernard Werber, un écrivain français de science-fiction. Sorti en 1991, c’est un roman qui raconte l’histoire d’une famille qui déménage chez leur oncle disparu et aussi l’histoire d’une cité de fourmis.
L’histoire se situe à Paris dans un avenir proche. On voit que c’est une vue un peu pessimiste sur le pouvoir de la génération actuelle d’améliorer le monde :
« — Oh ! tu sais, ce qui me frappe le plus c’est que rien n’a changé. Avant, lorsque j’étais toute jeunette, on se disait qu’après le passage du millénaire il se produirait des choses extraordinaires, et tu vois, rien n’a évolué. Il y a toujours des vieux dans la solitude, toujours des chômeurs, toujours des voitures qui font de la fumée. »
Il y a tout un mystère autour de l’oncle disparu. Tout ce que la famille sait de lui c’est qu’il étudiait sans cesse les fourmis. Le père trouve une note très mystérieuse de cet oncle qui dit à la famille d’éviter le sous-sol de la maison, et même de le barricader afin d’empêcher quiconque d’y descendre. Cependant, la curiosité humaine peut être si forte…
Par rapport aux fourmis, on découvre, avec beaucoup de détails, le quotidien de ces petits insectes si nombreux sur la planète. Leur mode de travail nous est révélé comme une doctrine :
« La philosophe générale des fourmis. ‘Lentement mais toujours en avant.’ ».
On est présenté à trois fourmis en particulier pendant l’histoire : 327e, 56e et 103 683e. On observe leurs tâches spécifiques, une spécificité qui est apparemment assez marquée dans le monde des fourmis :
« … un autre principe de la philosophie globale des fourmis. ‘L’avenir appartient aux spécialistes.’ »
L’année de cette cité de fourmis semble commencer comme tous les autres, sauf lorsque 327e se rend compte qu’un de leurs ennemis, selon lui les fourmis naines, a découvert une arme secrète qui peut détruire leur cité. Cependant, lorsqu’il essaie de prévenir ses camarades, c’est clair que ses nouvelles ne sont pas les bienvenues…
Est-ce possible que tout ce mystère soit lié ?
Mes impressions :
Les fourmis est un livre qui nous fait découvrir un tout autre monde qui existe juste à nos côtés. C’est captivant d’être transporté dans ce monde où l’on commence à voir que la survie d’une cité est aussi importante pour les fourmis que la survie d’une ville l’est pour les humains. D’ailleurs, le monde selon les fourmis et leurs connaissances sur la vie décrites dans ce roman peuvent facilement être liés au monde humain. Par exemple :
« Il existe deux manières d’affronter un problème ; soit on l’empêche d’approcher, soit on se laisse traverser par lui. La seconde n’est pas forcément la plus mauvaise. »
C’est en fait une œuvre assez philosophique avec des passages sur l’état de la nature en général comme ceci :
« La nature, n’en déplaise à M. Darwin, n’évolue pas vers la suprématie des meilleurs (selon quels critères, d’ailleurs ?). La nature puise sa force dans la diversité. »
J’étais surpris de trouver des moments tragiques dans ce livre traités comme n’importe quel évènement passant. C’est comme l’auteur nous voulait réfléchir sur le fait que nos réactions sont différentes envers la vie d’insectes juste parce qu’on commence à les connaitre un peu plus. Encore, il y a une pensée philosophique qui peut être connectée à tout cela.
Ceci m’amène à constater qu’il y a trois éléments principaux du roman Les fourmis : la philosophie, la vie des fourmis et, surtout, la science-fiction. Si vous vous intéressez à au moins un de ces éléments, ce livre est un bon choix pour votre prochaine lecture.
Où trouver :
Trouvez ce livre ici (lien affilié) : Les fourmis
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