Un regard sur : Six degrés de liberté (roman) de Nicolas Dickner

« Elle accroche son manteau, soupire. Cette journée va ressembler à toutes les précédentes, elle le sent. Travailler huit heures à la quincaillerie. Ranger des vis sur les étagères. Étudier pour un examen de maths… Laver la vaisselle. Laisser passer la semaine. Les semaines. Les mois. S’interroger sur le sens de la vie. Broyer du noir. Lisa mène une vie à l’infinitif. » — Six degrés de liberté 

Un aperçu :

Le livre Six degrés de liberté par Nicolas Dickner, gagnant du prix du Gouverneur général en 2015, est un roman qui suit la vie de deux femmes, Jay et Lisa.

Jay est employée chez une institution gouvernementale. Son travail consiste à détecter des fraudes de cartes de crédit. En fait, cet emploi fait partie de sa sentence criminelle, à cause d’un lien qu’elle avait avec le crime organisé.

Lisa, une adolescente au début du livre, a une vie ordinaire et un peu trop banale d’après elle. Sa vie comme jeune femme est bouleversée lorsque son père commence à perdre sa mémoire. Lisa doit s’occuper de lui, tout en respectant ses autres obligations. Son quotidien commence à être composé de trois mots seulement : école, travail, hôpital. Elle n’a plus de temps pour elle, pour la vie.

Les deux femmes cherchent une raison d’être; elles s’ennuient de ce que la vie leur présente comme réalité. Ce sont leurs agissements sur ce sentiment qui vont faire que leurs deux histoires s’entremêlent : Jay commence à s’occuper, en secret, d’un cas bizarre que la GRC a de la difficulté à résoudre. Lisa, avec l’aide de son meilleur ami Éric qui est un génie de l’informatique, établit un plan de traverser la planète d’une façon, disons, inusitée.

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Mes impressions :

J’ai trouvé que Six degrés de liberté est un roman plutôt divertissant et surtout une réflexion sur la vie banale. Indirectement, le livre nous conscientise sur le monde de la consommation qui nous entoure, qui nous dévore. Les actions des personnages principaux sont comme des cris de secours afin de sortir du système établi et se sentir plus vivant.

On voit beaucoup d’exemples dans ce livre dans lesquels la réalité dure contraste avec le monde, presque moqueur, de la consommation :

« Robert, qui enfonce le gros bouton rouge, le seul dont il n’a pas oublié la fonction. La télévision s’allume sur une émission du matin. Aujourd’hui on compare à l’aveugle des vinaigres balsamiques. »

Les personnages réfléchissent sur l’état bien implanté de la société de la consommation (les biens, la malbouffe) comme dans cet exemple :

« Tout en fouillant, Jay se demande ce que les gens penseraient de ses propres poubelles. Les déchets ont toujours été un important marqueur de classes sociales… Aujourd’hui, tout le monde craint secrètement de produire des ordures ennuyantes, qui témoigneraient d’une vie plate. »

Honnêtement, c’était difficile pour moi de m’accrocher à ce livre pendant les premiers chapitres. Mais, si la même chose vous arrive, continuez un peu. J’ai remarqué que le livre devenait de plus en plus intéressant et la dernière moitié gardait pleinement mon attention !

Il faut savoir que d’un chapitre à un autre, les évènements sont un peu décalés. Ça peut être un peu difficile à suivre, mais cela fait partie de l’intrigue; on essaie de comprendre comment les évènements sont connectés. En fait, le roman est un peu comme mettre ensemble des pièces d’un casse-tête.

Un casse-tête divertissant et bien rafraichissant.

 

Où acheter :

Vous pouvez trouver ce livre ici (lien affilié) : Six degrés de liberté

 

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Catégories :Littérature

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