Un regard sur : Le vide (roman de Patrick Senécal)

« Revenons-nous après la pause : deux autres chanceux qui ont accompli leurs rêves les plus fous vous attendent, parce qu’ils ont décidé de… — … VIVRE AU MAX ! complète la foule fanatique. » — Le vide

Le vide est un roman québécois sorti en 2008 écrit par Patrick Senécal, le maitre du genre horreur du Québec. Ce livre se rapproche pourtant un peu plus du roman policier.  

Découvrez ce roman policier intrigant de Patrick Senécal : Le vide

Un aperçu :

Il y a plusieurs personnages principaux dans ce roman :  

  • Pierre Sauvé : un policier de Drummondville ; divorcé ; il a une relation difficile avec sa fille. 
  • Maxime Lavoie : Un milliardaire héritier qui vient de créer une nouvelle télé-réalité dans laquelle les participants pourront faire ce qu’ils ont toujours voulu faire dans la vie, presque sans contraintes. Cette émission ne laissera personne indifférent ! 
  • Frédéric Ferland : un psychologue ; il essaie tout pour ressentir un peu d’excitation dans la vie, une sensation qu’il a perdue depuis longtemps.  

Les histoires de ces trois hommes vont s’entremêler pendant le récit. Le point de départ est un meurtre horrifique et, en arrière-plan (à devenir premier plan), une nouvelle télé-réalité extrêmement populaire : Vivre au Max ! 

Mes impressions : 

Ce qui m’a attiré à ce livre au début était le sujet du « vide », la sensation qu’il n’y a plus de sens dans ce qu’on fait. C’était fascinant de voir des personnages qui vivent avec cette sensation, tous de leur propre façon.  

Voici quelques citations qui parlent du vide : 

« Et même s’il en meurt, ce n’est pas vraiment grave, car sa mort, au moins, aura eu du sens ! Cette dernière pensée l’étonne… En est-il là ? Ces dernières années ont-elles été merdiques à ce point ? » — Le vide

« N’est-ce pas ce qu’avait dénoncé Lavoie au cours de la dernière séance ? Cet égocentrisme, cette superficialité généralisée qui faisait que les gens créaient leur propre abime ? » Le vide

« Je le sais parce que lorsqu’on constate le vide de sa vie, on se crée un but, un objectif que l’on sait impossible à atteindre. Ainsi, cet objectif devient le bouc émissaire de notre malheur : c’est plus consolant de croire qu’on est misérables parce que notre rêve est hors de portée, que d’assumer le fait qu’on a tout simplement gâché notre vie depuis le début. » — Le vide

J’ai adoré la structure du livre. C’était la première fois que je lis un tel roman ! Tous les chapitres sont numérotés dans l’ordre chronologique, mais les chapitres sont tous mélangés ! Par exemple, on commence à lire sur un évènement qui se passait en 2005, puis on revient à l’année 2000, puis on s’en va en 2003, puis encore en 2005, puis en 2001, etc.   

Au début, je n’étais pas sûr si j’allais être capable de bien suivre les chapitres, mais finalement c’était assez facile. J’aime beaucoup la façon dont on apprend un peu plus sur une affaire, puis on revient en arrière pour peu à peu mieux comprendre la motivation des personnages !  

Surtout les raisons de leur vide : 

« Mais après quelques années, la monotonie s’était installée. Et après vingt ans de fidélité et d’ennui, il avait commencé à s’intéresser à tout ce qu’il avait négligé dans son adolescence. » – Le vide

« Ce qu’il devait rechercher, c’était l’extrême. L’impensable. Le hors-limites. C’est ce qu’il s’efforçait de faire depuis bientôt deux ans. » – Le vide

Les parties avec l’émission de télé-réalité m’ont fasciné. On peut s’identifier avec ce qui est décrit parce qu’on peut facilement faire des liens avec ce qu’on voit à la télévision aujourd’hui ! 

Il y a plusieurs thèmes trouvés dans ce livre qui m’ont aussi intrigué, incluant la décroissance, les conditions de travail dans les usines et l’inaction apparente de la population.

Et finalement, Le vide nous fait réfléchir sur le bonheur et la vie :  

« Ce qui est le plus déprimant, c’est de lire tous ces rapports d’auditions : ces rêves pour la plupart insignifiants, pathétiques, ou alors si désespérés… Toutes ces recherches du bonheur dans la futilité, ces quêtes de sens dans l’éphémère… » – Le vide

« De toute façon, le plus important, c’est pas de trouver un sens à la vie, mais à la nôtre. » – Le vide

Où trouver :

Vous pouvez acheter ce livre ici (lien affilié) : Le vide

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